Finance

Plus de 600 millions de gourdes d’investissements publics dans le Grand Sud

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Le Budget 2023-2024 prévoit des investissements publics de l’ordre de plus de 600 millions de gourdes à travers l’exécution de 28 projets en total dans le Grand Sud. Une décision qui s’inscrit dans le cadre des priorités du gouvernement voulant renouer avec la croissance économique tout en assurant la stabilité sociale et l’amélioration des conditions sécuritaires du pays.

«Dans le budget 2023-2024, il est prévu d’investir 298 millions 32 mille gourdes et 80 centimes à travers 7 projets dans le département de la Grand’Anse, 85 millions 956 milles gourdes et 60 centimes dans les Nippes à travers 8 projets et 289 millions 357 mille gourdes et 77 centimes à travers 13 projets dans le Sud», a annoncé Jean Michel Silin, le Directeur général du Budget, relevant du ministère de l’Économie et des Finances (MEF).

Intervenant à la troisième édition du Sommet régional de la Finance dans le Grand Sud, le Directeur général du Budget a également annoncé un ensemble d’actions visant à contribuer à un meilleur environnement d’affaires en vue de l’attraction des investissements, de l’augmentation de la production nationale conduisant à terme à un recul de l’insécurité alimentaire et une meilleure redistribution des ressources nationales.

«On projette de renforcer la sécurité et d’organiser des élections. On veut renouer avec la croissance économique tout en priorisant le soutien aux populations vulnérables à travers l’extension des programmes sociaux, la construction des infrastructures résilientes, la promotion de la stabilité sociale et la bonne gouvernance», a déclaré M. Silin.

Nous voulons porter la pression fiscale à 5.6% du PIB en 2023-2024, a-t-il poursuivi, stabiliser les dépenses courantes en pourcentage du PIB et augmenter la part consacrée aux dépenses de capital. « Nous voulons préparer les plans de passation des marchés publics dans les meilleurs délais, reconduire les crédits budgétaires consacrés à l’organisation des élections et augmenter les dépenses en capital affectées aux infrastructures. Nous voulons allouer des crédits budgétaires significatifs au profit des forces de l’ordre pour le rétablissement du climat sécuritaire, réduire progressivement le financement monétaire et augmenter les produits nets des bons du Trésor. Nous voulons étendre l’accessibilité des bons du trésor aux ménages et ramener le déficit budgétaire à 1.8% du PIB pour l’exercice 2023-2024 contre 1.9% du PIB en 2022-2023. »

En termes de perspectives macro-budgétaires, nous visons un taux de croissance du PIB de +0.7% supporté essentiellement par l’amélioration du climat sécuritaire et la construction d’infrastructures résilientes touchant notamment les travaux publics, l’agriculture, l’éducation et l’environnement conformément à l’axe 3 du Plan de Relèvement Intégré du Grand Sud (PRIPS).

«Nous visons un niveau d’inflation autour de 16.2% au 30 septembre 2024 contre 31.8% pour l’exercice précédent sous l’hypothèse de sauvegarde des acquis en termes de disponibilité des produits pétroliers, combinée à une meilleure circulation des biens et des personnes ainsi que la stabilité du taux de change. Nous visons des recettes fiscales et non fiscales de l’ordre de 192 milliards de gourdes contre 164.06 milliards en 2022-2023, soit une pression fiscale stabilisée autour de 5.5% ; des dépenses totales en hausse de 19.9% par rapport aux projections de 2022-203 ; des émissions nettes de bons du trésor de 12 milliards de gourdes et un niveau de financement monétaire de 2 milliards de gourdes contre une programmation de 33 milliards pour l’exercice fiscal précédent», a étalé le DG du Budget, M. Silin, lors de son passage dans le Grand Sud du pays à l’occasion du troisième Sommet régional de la Finance organisé en novembre de l’année dernière par le Group Croissance et ses partenaires.

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