Gouvernance

Ces pays qui disent NON à l’Union européenne

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Certains pays ne savent quoi faire pour intégrer l’Union européenne tandis que d’autres pays refusent d’y adhérer ou claquent la porte au nez de l’institution. Ces deux situations concernent le Royaume-Uni et la Suisse. Coup d’œil sur les rapports de ces deux pays avec l’UE.

Le Brexit

Ayant rejoint la Communauté économique européenne (devenue l’Union européenne en 1993) le 1er janvier 1973, le Royaume-Uni a claqué la porte le 31 janvier 2020. Le processus de retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne s’appelle Brexit. Il s’agit d’une abréviation de “British Exit”.

Le référendum organisé par l’ancien Premier ministre, David Cameron, le 23 juin 2016 sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne où 51,9 % des Britanniques ont choisi de quitter l’UE est le point de départ du Brexit. Un accord a été signé entre l’UE et le Royaume-Uni le 24 décembre 2020 sur le processus de retrait comme prévu à l’article 50 du traité sur l’Union européenne. Ledit accord a été ratifié par les deux parlements, britannique et européen, et entré en vigueur le 31 janvier 2020 à minuit (CET). Ce qui marque le retrait définitif du Royaume-Uni de l’Union européenne.

L’accord de commerce et de coopération détermine les règles applicables aux relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne dans un certain nombre de domaines. Avec le Brexit, les formalités douanières ainsi que les contrôles sanitaires et phytosanitaires ont été rétablis pour le transport de marchandises entre les pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni, la libre circulation des personnes n’est plus applicable, l’intégralité des contrôles migratoires est rétablie à destination et en provenance du Royaume-Uni. Les ressortissants de l’Union européenne souhaitant s’installer au Royaume-Uni doivent, dans la plupart des cas, solliciter un visa, et réciproquement. L’accord établit cependant une relation privilégiée entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, en matière commerciale, mais également pour la coopération dans certains domaines (coopération policière et judiciaire, coordination de sécurité sociale, transports, etc.).

Si aucun droit de douane ni restriction en matière de quotas commerciaux n’ont été imposés entre le Royaume-Uni et l’UE, les nouvelles vérifications et déclarations douanières sont mises en place aux frontières. De nouvelles restrictions ont été aussi imposées sur les produits alimentaires exportés du Royaume-Uni dans l’UE.

Dans le domaine éducatif, le Royaume-Uni n’adhère plus au programme d’échange Erasmus. Il s’agit d’un programme d’échange d’étudiants et d’enseignants entre les universités, les grandes écoles européennes et des établissements d’enseignement à travers le monde entier. En matière de justice, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) n’a plus aucun rôle dans le système juridique britannique. Il s’agit de quelques-unes des conséquences du Brexit.

La Suisse trop démocratique et trop riche pour adhérer à l’UE?

«La Suisse dit toujours ‘’oui, volontiers!’’ à la coopération économique, mais ‘’non, merci!’’ à une plus grande intégration politique ou à une adhésion», lit-on dans un article du portail d’informations SWI swissinfo.ch.

Le média suisse rappelle qu’en 1992 la Suisse a dit non à l’Espace économique européen (EEE) et, en 2021, elle a rompu unilatéralement les négociations sur un accord-cadre institutionnel. De quoi valoir à la Suisse la réputation d’un pays difficile.

Pourquoi la Suisse refuse-t-elle d’adhérer à l’Union européenne? «La Suisse est trop riche et trop stable pour vouloir adhérer à l’UE», affirme Fabio Wasserfallen, professeur de politique européenne à l’Université de Berne cité par le média suisse. Il ajoute: «D’une part, elle n’est pas exposée à la Russie; l’aspect de la sécurité n’existe donc pas. D’autre part, à la différence de l’Espagne ou de la Grèce, qui ont souffert de dictatures au 20e siècle, aucun désir de stabilité politique ne plaide en faveur d’une adhésion.» Il estime que la Suisse est politiquement stable et économiquement prospère. Donc, pas de nécessité de rejoindre l’UE.

Même si la Suisse n’est pas membre de l’UE, elles entretiennent de bonnes relations.

«Par un vaste éventail d’accords bilatéraux, l’Union européenne (UE) entretient avec la Suisse des relations plus étroites qu’avec n’importe quel autre pays en dehors de l’Espace Économique Européen (EEE)», précise le site internet de l’UE. D’après l’article, la Suisse est associée à différentes politiques européennes, entre autres:

•           Le Marché intérieur;

•           L’accord de Schengen pour la libre circulation à travers l’Europe;

•           Le système de Dublin relatif à la gestion des demandes d’asile;

•           Les programmes de recherche et de mobilité de l’UE.

Les deux parties entretiennent aussi des liens forts sur plan économique. Pour preuve:

•           Les échanges de biens et de services entre l’UE et la Suisse s’élèvent à environ 1.8 milliards de francs par jour ouvrable ;

•           En 2020, la Suisse était le 4ème partenaire commercial de l’UE après la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni;

•           L’UE est de loin le principal partenaire commercial de la Suisse ;

L’UE représente environ 42 % des exportations de biens de la Suisse et 60 % de ses importations ;

•           La Suisse, quant à elle, représente plus de 7 % des exportations de l’UE et 6 % de ses importations.

DevHaiti

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