Gouvernance

Le marché commun de l’Amérique centrale : entre soubresauts socio-politiques défis de croissance ?

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Le Marché commun d’Amérique centrale (MCAA) est ce processus d’intégration mis sur pied en décembre 1960 avec la signature du Traité général d’intégration économique de l’Amérique centrale, communément appelé Traité de Managua, entre le Guatemala, el Salvador, le Honduras et le Nicaragua. Entré en vigueur en juin 1961, il constitue le plus ancien marché commun du continent américain. Le Costa Rica y adhère en novembre 1962.

Promouvoir le développement des pays de la région afin d’améliorer les conditions de vie des habitants, unifier l’économie et accélérer le processus d’intégration économique au niveau de cette bande de terre reliant l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, sont, entre autres, les objectifs poursuivis par le Marché commun d’Amérique centrale (MCAA) dont le principal partenaire commercial sont les États-Unis. Il a connu des hauts et des bas. Dynamique à sa naissance en 60, il a connu des moments difficiles entre 70 et 80 en raison de troubles sociaux et politiques dans la zone. Il s’est réveillé dans les années 90.

Pour assurer la bonne marche du processus d’intégration, des organismes ont été mis en place. Citons le conseil économique d’Amérique centrale qui est l’organe ayant le plus de pouvoir au sein de la structure au point d’être l’instance chargée de la résolution des conflits. Par la suite, on retrouve le Conseil exécutif chargé de mener les activités nécessaires devant amener à la réalisation des objectifs de l’organisation. Il y a également, le Secrétariat permanent devant assurer le maintien du fonctionnement du MCAA. Et enfin, il y a la Banque d’Amérique centrale créée en vue d’apporter des financements aux États le désirant.

Les pays membres de la structure bénéficient d’un nombre immense d’avantages. Élimination des tarifs pour les produits provenant des États membres. Interdiction d’éliminer les droits de douane sur les produits en provenance des États qui ne font pas partie de l’Amérique centrale. Le dumping ou une autre politique de subventionnement de marchandises exportées est interdit. Afin d’éviter les dévaluations compétitrices pouvant nuire à un autre pays membre de la communauté, il est mis en place une coopération entre les banques centrales.

De 1990 aux années 2000, les cinq pays membres du MCCA se sont joints à d’autres structures d’intégration. Ainsi, ils ont créé en 1991, une nouvelle organisation, le Sistema de Integracion Centroamericana (SICA) par le Protocole de Tegucigalpa — établissant les fondations d’une nouvelle charte régionale d’intégration et de coopération plus moderne et fonctionnelle. Le SICA est cette nouvelle organisation parapluie regroupant les organisations d’intégration économique, la Cour centraméricaine de Justice, le Parlement centraméricain et le Comité consultatif multisectoriel. Du coup, composé des pays membres du MCCA et du Panama, et compte comme pays observateurs le Belize et la République dominicaine.

Au fil des ans, les membres du MCCA se sont rapprochés d’autres marchés communs et alliances d’intégration au niveau du continent américain et avec des pays qui s’y trouvent. C’est le cas par exemple de l’accord-cadre sur le commerce et l’investissement d’avril 1998.

DevHaiti

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