Finance

Les coopératives, une alternative au problème de financement des PME

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Financer le développement dans les pays à revenus faibles a depuis longtemps été l’un des principaux obstacles rencontrés par les petites et moyennes entreprises ainsi que les communautés rurales souvent réduites au second plan. Pour pallier ce handicap, plusieurs communautés ont dû se redoubler d’efforts en mettant en commun leurs maigres ressources afin d’organiser la vie dans les communautés vulnérables et propulser le développement des activités commerciales et agricoles.

L’avènement du mouvement coopératif en Haïti, notamment avec la création de la société coopérative agricole de Source Chaude en 1937, puis s’ensuit la fondation de coopératives d’épargne et de crédit dans les années 40 et 50 parmi lesquelles la Caisse populaire Petite Épargne à La Vallée (1946), la Caisse populaire Saint-Anne à Camp-Perrin (1949), la Caisse populaire des Cayes et la Caisse populaire Sainte Anne de Port-au-Prince, accumulant ainsi plus de 70 ans d’histoire.  

Pour l’heure, ces pionnières restent des références dans les communautés qu’elles desservent. C’est le cas de la Caisse populaire Saint-Anne de Port-au-Prince qui compte plus de 250 millions de gourdes d’actifs à ce jour et dispose d’autres comptoirs ouverts à Carrefour et Delmas. Le constat n’est pas différent pour la CAPOSAC à Camp-Perrin qui s’est installée dans plusieurs autres communes du département du Sud, dont Torbeck, Aquin et Cance, avec plus de 40 000 sociétaires pour des actifs estimés à 170 millions de gourdes et faisant partie du Réseau Le Levier, qui compte plus de 40 caisses populaires faisant partie de la Fédération, selon des données publiées par ladite Fédération.

Avec une forte évolution connue à partir des années 90 ayant donné naissance à de nouvelles coopératives à travers le pays, Haïti compte actuellement près de 200 institutions, dont une majorité de caisses populaires regroupant plusieurs centaines de milliers de membres.

Pour une meilleure régulation de ce secteur, les autorités haïtiennes ont adopté le décret du 31 mars 1981 créant un organisme autonome dénommé Conseil national des Coopératives dont la mission est de réguler et superviser le secteur coopératif en Haïti.

Domaines d’intervention

Déjà au but de ce mouvement, l’idée de mettre en commun les ressources de plusieurs membres de la communauté de la vallée était d’offrir des opportunités de financement aux acteurs économiques afin d’accroitre leurs activités économiques.

À travers les services de microfinance, les coopératives permettent à leurs membres d’avoir accès à des services d’épargne et de crédit avec des produits financiers adaptés à leurs besoins. Dans cette optique, les coopératives agricoles mettent des fonds à la disposition des agriculteurs et des entreprises de transformation de produits agricoles afin de faire fructifier leurs activités. Dans certains cas, elles supportent également la production, c’est le cas d’artisans qui ont accès au financement et à la commercialisation de leurs créations.  

Les coopératives ont, depuis leur création, contribué à l’inclusion d’une large partie de la population au marché financier à travers l’accès à l’épargne et au crédit dont bénéficient leurs membres. Elles ont permis à plusieurs petites et moyennes entreprises, surtout dans le milieu rural, de disposer de fonds pour renforcer leurs activités.

DevHaiti

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