Pour atténuer la surchauffe sur le marché des changes

Au dernier trimestre de l’exercice fiscal 2022 (juillet-septembre), les changements imprimés à la posture de la politique monétaire de la Banque de la République d’Haïti (BRH) ont visé l’atténuation des tensions sur le marché des changes et de leurs répercussions sur les prix. C’est ce qu’a indiqué la banque des banques dans sa Note de politique monétaire rendue publique le 5 novembre 2022. Ainsi, pour contrer la création monétaire qui alimente la demande de devises et préserver la valeur de la gourde, la Banque centrale a enclenché un resserrement des conditions monétaires à travers le relèvement de ses taux directeurs, l’augmentation des coefficients sur les passifs en devises étrangères et un renforcement de ses interventions sur le marché des changes.
Les taux d’intérêt sur les bons BRH à maturité de 7, 28 et 91 jours sont passés respectivement de 4 %, 6 % et 10 % à 6 %, 8 % et 11,5 %. Le taux de mise en pension de ce titre a été maintenu à 17 % alors que celui des bons du trésor a été revu à la hausse à 14 % contre 10,25 % précédemment. Par ailleurs, pour faciliter la poursuite des émissions de billets de trésorerie, l’encours des bons BRH a baissé, passant de 2 100 à 800 millions de gourdes de juin à septembre 2022.
En outre, la Banque centrale a relevé les coefficients sur les réserves obligatoires sur les passifs en dollars de 2 points de pourcentage à 53 % pour les banques commerciales et à 41,5 % pour les banques d’épargne et de logement (BEL), le mode de constitution de ces réserves étant gardé inchangé, soit 12,5 en gourdes et 87,5 % en monnaies étrangères. Selon cette note, cette révision des taux de réserves obligatoires sur les passifs en devises a permis à la BRH d’absorber un total de 793,3 millions de gourdes de liquidité excédentaire dans le système bancaire.
« S’agissant des taux de réserves obligatoires sur les passifs en gourdes, ils ont été maintenus inchangés par rapport à leur niveau de mars 2020, soit 40 % pour les banques commerciales et 28,5 % pour les banques d’épargne et de logement (BEL) », indique la BRH dans cette note de politique monétaire.
Les mesures d’assèchement de la liquidité excédentaire en gourdes prises par la BRH ont été égale- ment renforcées par ses interventions sur le marché des changes. Ainsi, pour soutenir l’offre de devises qui a subi les effets néfastes de l’affaiblissement des transferts privés sans contrepartie, les autorités monétaires ont vendu 115,85 millions de dollars américains sur le marché des changes entre juillet et septembre 2022.
Les interventions précitées se sont soldées par une vente nette de 11,48 millions de dollars et la BRH a pu stériliser plus de 1,34 milliard de gourdes sur l’ensemble du trimestre sous revue. Par ailleurs, en vue de limiter la progression de la demande d’en- caisses de précaution en devises, la Banque centrale a poursuivi ses émissions d’obligations BRH dont l’encours s’est chiffré à 5,58 milliards de gourdes en septembre 2022 contre 7,3 milliards de gourdes en juin 2022.
La Banque centrale conclut que les perspectives à court terme pour l’économie haïtienne seront tributaires d’un ensemble de facteurs dont l’évolution de la situation sécuritaire et socio-politique, la disponibilité de produits pétroliers et la baisse de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux. Au niveau interne, l’atténuation des troubles sociopolitiques et l’amélioration des conditions de sécurité permettront un meilleur fonctionnement de l’activité économique.
De façon globale, cette atténuation si nécessaire devrait avoir des incidences positives sur la confiance des agents économiques, une condition sine qua non dans le rétablissement d’un climat des affaires propice aux investissements et aux initiatives privées. De même, une telle situation pourrait contribuer à l’élimination des goulots d’étrangle- ment au niveau des chaines d’approvisionnement qui affectent l’offre et conséquemment les prix dans l’économie.
Sur le plan externe, la note de politique monétaire entrevoit le ralentissement du rythme de progression de l’inflation chez les partenaires commerciaux d’Haïti qui devrait aider à réduire la facture d’importations du pays et limiter les pressions inflationnistes provenant des produits importés. Parallèlement, la désinflation combinée à une croissance plus prononcée de ces économies est source d’amélioration du revenu disponible des migrants haïtiens et conséquemment, des transferts privés sans contrepartie.
Pour atténuer la surchauffe sur le marché des changes
Source: BRH
Au dernier trimestre de l’exercice fiscal 2022 (juillet-septembre), les changements imprimés à la posture de la politique monétaire de la Banque de la République d’Haïti (BRH) ont visé l’atténuation des tensions sur le marché des changes et de leurs répercussions sur les prix. C’est ce qu’a indiqué la banque des banques dans sa Note de politique monétaire rendue publique le 5 novembre 2022. Ainsi, pour contrer la création monétaire qui alimente la demande de devises et préserver la valeur de la gourde, la Banque centrale a enclenché un resserrement des conditions monétaires à travers le relèvement de ses taux directeurs, l’augmentation des coefficients sur les passifs en devises étrangères et un renforcement de ses interventions sur le marché des changes.
Les taux d’intérêt sur les bons BRH à maturité de 7, 28 et 91 jours sont passés respectivement de 4 %, 6 % et 10 % à 6 %, 8 % et 11,5 %. Le taux de mise en pension de ce titre a été maintenu à 17 % alors que celui des bons du trésor a été revu à la hausse à 14 % contre 10,25 % précédemment. Par ailleurs, pour faciliter la poursuite des émissions de billets de trésorerie, l’encours des bons BRH a baissé, passant de 2 100 à 800 millions de gourdes de juin à septembre 2022.
En outre, la Banque centrale a relevé les coefficients sur les réserves obligatoires sur les passifs en dollars de 2 points de pourcentage à 53 % pour les banques commerciales et à 41,5 % pour les banques d’épargne et de logement (BEL), le mode de constitution de ces réserves étant gardé inchangé, soit 12,5 en gourdes et 87,5 % en monnaies étrangères. Selon cette note, cette révision des taux de réserves obligatoires sur les passifs en devises a permis à la BRH d’absorber un total de 793,3 millions de gourdes de liquidité excédentaire dans le système bancaire.
« S’agissant des taux de réserves obligatoires sur les passifs en gourdes, ils ont été maintenus inchangés par rapport à leur niveau de mars 2020, soit 40 % pour les banques commerciales et 28,5 % pour les banques d’épargne et de logement (BEL) », indique la BRH dans cette note de politique monétaire.
Les mesures d’assèchement de la liquidité excédentaire en gourdes prises par la BRH ont été égale- ment renforcées par ses interventions sur le marché des changes. Ainsi, pour soutenir l’offre de devises qui a subi les effets néfastes de l’affaiblissement des transferts privés sans contrepartie, les autorités monétaires ont vendu 115,85 millions de dollars américains sur le marché des changes entre juillet et septembre 2022.
Les interventions précitées se sont soldées par une vente nette de 11,48 millions de dollars et la BRH a pu stériliser plus de 1,34 milliard de gourdes sur l’ensemble du trimestre sous revue. Par ailleurs, en vue de limiter la progression de la demande d’en- caisses de précaution en devises, la Banque centrale a poursuivi ses émissions d’obligations BRH dont l’encours s’est chiffré à 5,58 milliards de gourdes en septembre 2022 contre 7,3 milliards de gourdes en juin 2022.
La Banque centrale conclut que les perspectives à court terme pour l’économie haïtienne seront tributaires d’un ensemble de facteurs dont l’évolution de la situation sécuritaire et socio-politique, la disponibilité de produits pétroliers et la baisse de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux. Au niveau interne, l’atténuation des troubles sociopolitiques et l’amélioration des conditions de sécurité permettront un meilleur fonctionnement de l’activité économique.
De façon globale, cette atténuation si nécessaire devrait avoir des incidences positives sur la confiance des agents économiques, une condition sine qua non dans le rétablissement d’un climat des affaires propice aux investissements et aux initiatives privées. De même, une telle situation pourrait contribuer à l’élimination des goulots d’étrangle- ment au niveau des chaines d’approvisionnement qui affectent l’offre et conséquemment les prix dans l’économie.
Sur le plan externe, la note de politique monétaire entrevoit le ralentissement du rythme de progression de l’inflation chez les partenaires commerciaux d’Haïti qui devrait aider à réduire la facture d’importations du pays et limiter les pressions inflationnistes provenant des produits importés. Parallèlement, la désinflation combinée à une croissance plus prononcée de ces économies est source d’amélioration du revenu disponible des migrants haïtiens et conséquemment, des transferts privés sans contrepartie.

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