Économie

Que faut-il savoir sur la dette publique ?

4 minutes lecture

 La dette publique, c’est la dette de l’État. Elle représente la totalité des engagements d’un État (les administrations centrales, locales et de sécurité sociale) à une date déterminée ; elle est le résultat des flux de ressources empruntées et remboursées par un État jusqu’à cette date. En effet, les recettes de l’État ne suffisent presque jamais à financer toutes ses dépenses. L’État présente donc souvent en fin d’année un solde budgétaire négatif, aussi appelé déficit public.

Pour faire face à ce déficit, un État emprunte sur les marchés financiers. À la différence d’un ménage, un État n’emprunte généralement pas auprès d’une banque, mais émet des titres, essentiellement des obligations, sur les marchés. Il s’engage à rembourser ces obligations, en payant des intérêts, à une date future. Malheureusement, depuis environ deux ans, beaucoup d’États ne parviennent plus à se financer sur les marchés financiers à des taux raisonnables. Or si les taux d’intérêt auxquels un État emprunte montent trop, celui-ci devient incapable de rembourser sa dette, la charge des intérêts pesant trop lourds sur son économie. C’est ce qu’on appelle la crise de la dette.

La dette prend le plus souvent, de nos jours, la forme d’emprunt d’État auprès du public. Par ailleurs, des banques commerciales, des institutions internationales (Banque mondiale, Fonds monétaire international, banques régionales de développement, institutions) ou d’autres États peuvent accorder des prêts.

Un titre de dette publique peut être de court terme (un an ou moins), à moyen terme (jusqu’à dix ans), ou encore à long terme (au-delà de dix ans). Des durées de 30 et 50 ans ne sont pas rares, et des emprunts perpétuels, traduits en rente, continuent d’exister dans certains pays.

La capacité de remboursement des emprunts contractés au titre de la dette publique par les États et les collectivités publiques est évaluée par les agences de notation financière.

Au sein de la dette publique, on distingue la dette publique intérieure, détenue par les agents économiques résidents de l’État émetteur et la dette publique extérieure, détenue par des prêteurs étrangers.

La dette publique se distingue donc, en macroéconomie, de la dette des ménages ou de la dette des entreprises.

Le terme dette intérieure (ou dette interne, ou dette domestique) désigne l’ensemble des créances détenues par les agents économiques résidents d’un État souverain sur cet État.

La dette interne est généralement majoritairement libellée dans la monnaie nationale, ce qui la rend insensible aux écarts de change.

Elle se compose en général de trois types de créances:

•           Créances sociales (salaire des fonctionnaires, par exemple)

•           Créances commerciales (fournisseurs de l’état, par exemple)

•           Créances fiscales (Crédits de TVA, par exemple)

En économie, la dette extérieure désigne l’ensemble des dettes qui sont dues par un pays, État, entreprises et particuliers compris à des prêteurs étrangers.

Il est important de faire la distinction entre la dette extérieure brute (ce qu’un pays emprunte à l’extérieur) et la dette extérieure nette (différence entre ce qu’un pays emprunte à l’extérieur et ce qu’il prête à l’extérieur). Ce qui est le plus significatif, c’est la dette extérieure nette.

Un niveau trop élevé de dette extérieure est un facteur de risque-pays important: en cas de fluctuations de la devise nationale, les montants des intérêts et du principal de la dette extérieure, si elle est libellée en monnaie étrangère, peut rapidement par effet de levier inverse conduire à la crise économique voire au défaut de remboursement. Ce fut le cas lors de la crise d’Asie dans les années 1990 par exemple, en l’absence de toute notation négative du risque dans les rapports de la Banque Mondiale.

Source: www.glossaire-international.com; Wikipedia

DevHaiti

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *